En France il arrive souvent  que l’éducation Nationale dise au parents Noirs de pas parler leur langue à la maison pour ne pas « perturber » les enfants, dans l’apprentissage du français, alors que ce genre de conseil n’est pas donné au parent anglophone, japonais, italien ou meme suédois.

Pour les parents issus de milieux populaires haïtiens qui ne maitrisent pas le français, ne pas parler créole n’est pas une option donc de fait les enfants meme si ils ne parlent pas, comprenne parfaitement, par contre on remarque que pour ceux issue des classe moyenne et supérieur en Haiti, il y a un fort investissement de français au détriment du creole haitien ce qui résulte avec des enfants qui sont de culture haïtienne mais qui ne parlent ni ne comprennent le créole.

Pour parler de la transmission  de la langue Fania Noël  reçoit Wynnie Lamour, professeure  de creole haïtien au Center for Latin American and Caribbean Studies  et la Law school de New-York University, et la fondatrice de The Haitian Creole Language Institute

Medam yo Ranse revient avec la série diasporique : les invitées de Fania Noël contrairement à l’habitude font partie de la diaspora haïtienne.

Notre numero d’aujourd’hui est consacré aux femmes haïtiennes qui exercent ce metier invisible et subalterne dans les foyers mais aussi dans l’hostellerie, les bureaux et les industries. Avec notre invitée la sociologue Rose-Myrlie Joseph, nous discutons du parcours de migration des femmes haïtiennes qui ont quitté Haiti pour la France, et se sont retrouvées à exercer cette profession.  Une situation qui pour la plupart devait être temporaire mais qui a duré. On fera aussi le comparatif avec la situation des femmes de menage haïtiennes en Haïti et en France.

Rose-Myrlie Joseph est chercheuse associée au laboratoire Ladirep (Langages, Discours, représentations) de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) ainsi qu’au Laboratoire de changement social et politique (LCSP) de l’Université Paris-Diderot (Paris 7).

Responsabilités financières, logistiques, juridiques mais surtout émotionnelles. Les femmes forment le gros du bataillon lorsqu’il s’agit de familles mono-parentales, laissées à elles-mêmes pour trouver les solutions pour faire beaucoup avec très peu. Dans cet épisode Fania Noël reçoit deux mères célibataires pour nous parler de leur multiples casquettes, journées à rallonges et défis.

Invitées :

Marie Frantzie Jean Simeon, depuis maintenant plus de 20 ans elle exerce avec passion le metier de Journaliste / Productrice d’émissions Radios et télévisées , en parallèle elle est responsable culturelle dans une école privée à Port-au-Prince. Mère célibataire divorcée, elle a élevé seule son fils Sebastien qui a aujourd’hui 20 ans.

Jolette Joseph, femme professionnelle et mère d’une petite fille, est très engagée dans sa communauté où elle fait du bénévolat parfois en animant des ateliers de formation pour les jeunes sur la problématique de genre incluant les relations de pouvoir entre les hommes et les femmes dans la société et la participation des femmes dans les espaces de pouvoir. Elle est très présente sur les réseaux sociaux, particulièrement Facebook où elle partage ses idées sur ce qui se passe dans le pays.

Piece  d’identité, extrait d’archive d’acte de naissance, formulaire de la DGI, certificat prenuptial, 4500 Gourdes : c’est ce qui est nécessaire pour se marier. Sans oublier  d’avoir l’age legal requis (et ne pas être marié). Au gré des goûts et des bourses de chacun,  on peut y ajouter les strass et la paillettes, en illimité ainsi que  les gâteaux à étages.  À quoi sert le mariage ?  du point de vu societal, juridique, mais aussi personnel et religieux.

Avec nos 2 invitées Souzen Joseph, journaliste, présentatrice à la TNH et militante féministe dans l’organisation Neges Mawon.  
Naed Jasmin-Désiré, avocate, entrepreneure, ancienne rédactrice en cheffe de Ayibopost, mais aussi conseillère spirituelle de couple.

Le paradoxe haïtien : les parents accordent une grande importance à l’école, et font d’énormes sacrifices financiers pour scolariser leurs enfants. D’ailleurs en 2019, Haïti a atteint un taux de scolarisation jamais atteint dans son histoire. Et dans le même temps ils sont peu investis lorsqu’il s’agit des méthodes, et remettent très peu en question le fonctionnement des écoles ainsi que leurs tarifs en constante augmentation.L’éducation creuse un trou dans le budget des familles haïtiennes sans garantie sur la qualité de l’enseignement délivré.

Invitées 
Nastassia Colimon Bernard, psycho-éducatrice, fondatrice et directrice La Ressource, un centre éducatif spécialisé dans les troubles de l’apprentissage.
Jémimah Labossière, éditrice en cheffe à AyiboPost. Fondatrice et directrice des Éditions Porte-Plume, maison d’édition spécialisée en livre jeunesse.

Comme dans beaucoup d’autres domaines, le deux poids de mesures s’applique aux femmes, lorsqu’il s’agit des enfants. que ce soit pour s’en occuper ou de bien de ne pas en vouloir.

Alors qu’on reconnait aux hommes le droit ne pas forcément vouloir d’enfants, les femmes qui vocalisent ne serait-ce un doute sur leur désir de maternité, sont tout de suite sommées de se justifier.

Nous discutons avec Doris Lapommeray, architecte à Port-au-Prince

Dans cet épisode, entretien avec Clerna Louis Jeune co-fondatrice de “Edikasyon san vyolans” une plateforme destiné aux haïtiens que ce soit en Haïti ou dans la diaspora sur l’éducation positive. Elle nous explique les conséquences de la violence sur les enfants et pourquoi ce mode d’éducation est un frein au développement des enfants.

Edikasyon san vyolans sur Facebook et Youtube

Ambiance sonore :

Ti miyo – Wanito
Yele – Wyclef Jean

Pendant tout le mois de mars le podcast est à Paris pour une série “Diasporique”, pour l’inaugurer : conversation avec Mélissa Laveaux. Née au Canada anglophone de parents haïtiens, elle vit depuis plus de 10 ans maintenant à Paris. Chanteuse, compositrices et auteures son dernier album Radyo siwèl est un véritable déclaration d’amour aux patrimoine sonore et poétique haïtien

On parle de musique, politique, identités, mais aussi d’horoscope.

Photo : (©)Romain Staropoli

Créer ! Quel joli verbe, pour ce sixième numéro place aux à des créatives peintre, cinéaste et archistecte, nos trois invitées discutent avec nous de leur art, leurs rêves mais aussi leurs engagements.

Invitées

Géssica Généus – Cinéaste et comédienne
Mafalda Mondestion – Peintre
Isabelle Jolicoeur – Architecte