Les réactions suscitées par la banderole attaquant la chanteuse peinent à expliquer les références racistes et les persistances de l’idéologie coloniale en France.

Face à l’offensive contre l’artiste Aya Nakamura – évoquée pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris – menée par la droite et l’extrême droite, une partie de la gauche et ceux et celles qui se réclament du centre-gauche nous offrent une fois de plus le spectacle de leur incapacité à nommer les choses, trop accrochés à un cadre idéologique qui n’a jamais été à la hauteur de la compréhension de la race comme générateur de la modernité et du contrat racial.

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Souvent on décrit à tort ce travail comme travail émotionnel […] Le travail herméneutique [montre] comment les relations platoniques des hommes sont prises en charge par les femmes de leur entourage (compagne, amie ou membre de leur famille) et que les groupes amicaux d’hommes ne sont pas moins compliqués mais s’engagent moins dans l’intimité et peuvent durer très longtemps du fait de la relative superficialité de la relation.

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Fisayo avait répondu sans hésitation à Pascal quand elle avait serré la main de Jérôme. Son naturel ne laissait aucune place aux interprétations : « Oui on s’est déjà croisés. » Pascal n’avait alors pas compris l’étonnement de Jérôme. Oui, Fisayo avait bien déjà croisé Jérôme 149 jours auparavant à l’espace ping-pong de leur lieu de coworking, il lui avait alors demandé son numéro ; mais Fisayo l’avait aussi croisé il y a 129 jours lors de leur premier date, puis il y a 119 jours lors de leur second date. Par la suite, elle avait fait en sorte de ne plus « croiser » Jérôme, ce même de manière asynchrone. Elle l’avait bloqué sur WhatsApp, Instagram, Twitter et LinkedIn. 

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Parce que tout change, rien ne change. Presque vingt ans après Zyed et Bouna, les séquences se suivent et se ressemblent. Une semaine après le meurtre de Nahel par la police, le garde des Sceaux s’est empressé de pointer du doigt les familles. Cette obsession autour de la prétendue irresponsabilité parentale doit être mise en parallèle avec les politiques publiques d’intrusion dans la vie privée des familles des classes populaires et le paternalisme de l’État. Dernière proposition – discriminatoire : instaurer des horaires scolaires spéciaux dans les quartiers dits sensibles.

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Une fois tout ce cirque fini, elle va le quitter. Il le faut. D’ailleurs, elle l’aurait bien fait à cet instant, mais elle doit payer le prix de l’attente pour ne rien donner de plus à l’homme carnivore. Assise au second rang de la salle d’audience, Sonia dresse l’inventaire de ses possessions, elle se remémore des souvenirs agréables avec Adam, avec un vague sentiment de tristesse, une légère nostalgie. « C’est dommage. » pense-t-elle. Adam se retourne de temps à autre pour lui lancer un sourire énamouré, il doit s’imaginer qu’un tourment intérieur la ronge, qu’elle revit ses traumatismes. Adam n’est pas au courant qu’elle a déjà quitté cette relation, elle l’a mentalement quitté à l’annonce de la plainte déposée par Jérôme C. pour « violence n’ayant entraîné aucune incapacité de travail. » 

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La réalisatrice est le dernier exemple en date de ces nombreuses femmes publiques étalant leur aversion pour les féminismes et leur soutien sans faille à leurs amis, collègues ou partenaires. Nouvelle démonstration du chemin qu’il reste à parcourir contre le patriarcat.

L’actualité post-MeToo (César, Cannesprocès Johnny Depp et Amber Heard, affaires PPDA, Depardieu, Quatennens…) a offert à de nombreuses femmes publiques l’occasion d’étaler l’étendue de leur aversion pour les féminismes et leur soutien sans faille à leurs amis, collègues ou partenaires. Dernier exemple en date : Maïwenn. Contrairement aux militantes antiféministes déclarées des rangs conservateurs, les personnalités comme Maïwenn enveloppent leur antiféminisme dans une défense de l’« humanisme » et une « critique des deux parties », en se positionnant contre la « victimisation des femmes ».

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« Peut-être 2019 », « L’anniversaire en 2011 », « L’annonce du cancer », « Les 80 ans de Nana »… Cela faisait deux semaines que Dana est aux prises avec un monologue interne. Deux semaines également qu’elle fonctionne en pilote automatique, suivant à la lettre LA to-do list. La veille de l’enterrement, elle avait prémédité de s’enfuir dans la maison familiale pour éviter les condoléances, les anecdotes sur sa défunte mère, et ces visages qui avaient disparu pendant les trois séances de chimiothérapie. Un stratagème qui s’était révélé inutile, d’abord au funérarium, et maintenant à la réception où son père est le centre de l’attention.

Déambulant entre la cuisine et le salon pour s’assurer que les invité·es ne manquent de rien, Dana, que tout le monde décrit comme une « fille à papa », rumine la rancœur qu’elle éprouve pour son père : rien n’y fait, même si le voir ainsi perdu et déboussolé dans cette maison qu’il lui faudra habiter seul après trente-cinq ans de mariage fait naître en elle un soupçon de compassion. 

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L’an dernier aux États-Unis, le rappeur Tory Lanez a été jugé pour avoir tiré sur la chanteuse Megan Thee Stallion. En janvier, en Grande-Bretagne, le footballeur français Benjamin Mendy a été jugé pour dix accusations de viol et d’agression sexuelle. Lanez a été reconnu coupable en décembre, Mendy non coupable dans huit des dix accusations tout en restant poursuivi pour deux accusations, un viol et une tentative de viol.

Dans les deux cas, les procès et les verdicts ont donné lieu à d’importants débats et confrontations sur les réseaux sociaux, avec des attaques misogynoir (1) ciblées contre les Black Feminist et les afroféministes (2) anticarcérales. Au cœur de ces attaques, l’utilisation des féminismes noirs à des fins de récupération.

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Au programme du #2 de la série “Des amis qui vous veulent du bien” : incompétence stratégique, charge mentale, division du travail domestique dans le couple et recours aux travailleuses domestiques migrantes, le tout analysé avec les recherches de la sociologue Rose-Myrlie Joseph.

19h27
« Je suis là, je suis là ! » Triomphante, Chloé dévale l’escalier. Bien que ce soit une bataille quotidienne, la victoire sur le coucher n’est jamais assurée. Laure et Julien affichent un air déçu de ne pas voir leurs filleuls ce soir.

19h39
La commande du traiteur thaïlandais du coin de la rue arrivée à 19h17 peut enfin être entamée et la discussion prend son rythme :
Laure : Là on a encore une merde avec le toit, et les devis sont ridiculement chers.
Julien : On va finir par le faire nous-mêmes, en regardant des tutos sur YouTube.
Chloé : Au cabinet, on a un client qui a une entreprise de rénovation, je peux lui en toucher deux mots et voir s’il peut vous faire un prix.
Julien : Tu es sûre, ça ne te pose pas problème ?
Chloé : Mais n…
« Bien sûr que non, en plus c’est pas tous les jours que les cabinets comptables peuvent faire du pro-bono », interrompt Paul d’un ton jovial.
Chloé : Je lui en parle demain… Ohlala si vous saviez ! Son dossier est un casse-tête, il…
Paul, lui passant la main sur le dos : « Chouchou, jeudi soir, pas de casse-tête au programme. » Il ponctue la phrase par une bise dans le cou et poursuit : « J’ai pas trouvé la sauce vietnamienne. »
Chloé se lève pour prendre la sauce.

19h58
Chloé est de retour à table avec la sauce qui se trouvait dans le placard des sauces.

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L’absence de femmes dans la catégorie la plus prestigieuse des Césars, « meilleur film », à la 48e cérémonie des Césars, a très vite été éclipsée par le grand gagnant, La Nuit du 12 de Dominik Moll, nominé dix fois et reparti avec six récompenses, dont celle du meilleur film. On y suit deux inspecteurs de la police judiciaire, enquêtant sur le viol et le meurtre de Clara (Lula Cotton-Frapier).

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