Les montres à complications, le ski, la verdure, le calme, la neutralité, le chocolat, l’évasion fiscale et le racisme.
Au programme de cet épisode : la Suisse. Un pays imperturbable, ni les guerres, ni les expéditions coloniales ou les génocides ne font vaciller la posture de neutralité de la Suisse. Car c’est bien de ce dont il s’agit : une posture.

La Suisse est loin d’être neutre, surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir les fonds de crime contre l‘humanité comme l’esclavage, la colonisation ou l’holocauste. La Suisse ne fait pas mieux que les autres pays européens en matière de racisme et de discrimination et exporte comme les autres l’impérialisme occidentale, mais avec plus de subtilité.

Pour en parler je reçois une sista afroféministe : Pamela Ohene-Nyako, assistante au sein de l’Unité d’histoire contemporaine de l’Université de Genève. Pamela prépare une thèse sur l’internationalisme des femmes noires-européennes de la fin des années 1960 à 2001. Pamela est également la fondatrice d’Afrolitt’, une plateforme littéraire bilingue dont le but est la promotion, la réflexion critique et la guérison autour de la littérature produite par les personnes d’ascendance africaine. Les activités comprennent des discussions autour de livres, deux séries web, ainsi que d’autres événements littéraires.

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Chargée de production : Douce Dibondo

On a tou-te-s en tête une organisation, un groupe ouun projet qui s’est effondré à cause d’un conflit. Dans les communautés Noire souvent l’argument- qui est en passant negrophobe – est que notre problème principale est que l’on ne pourrait rien faire ensemble ou qu’il n’y a pas de soutien. La vie d’une organisation, comme tout groupe, est traversé de rapport de pouvoirs, plus ou moins explicites mais aussi de conflits voir de violence. En tant qu’afrofeministe la question des conflits et de la violence est une question centrale lorsqu’on pense aux places et la sécurité des femmes Noires dans les mouvement noirs

Pour parler de la résolution de conflit, je reçois une compatriote diabolique haïtienne, Nathela Batraville

Nathalie est professeure adjointe en études féministes à l’Université Concordia. Ses travaux portent sur l’afroféminisme, l’abolition de la prison, les théories décoloniales et queers, et les productions culturelles de l’Atlantique noir

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Chargée de production : Douce Dibondo


La musique fait partie des éléments les plus forts et marqués identitairement des cultures Africaine et caribéennes. Que ce soit pour célébrer, pleurer, s’encourager ou lutter, il y a toujours une bande son.
Les mouvement panafricains et des indépendances ont fait la part belle aux artistes, mais quant est-il pour la révolution panafricaine du XXIe siècle qu’on attend et espère, aura-t-elle une B.O ?

Pour en parler je reçois Elom 20ce, un « cogneur de l’invisible ». togolais qui se définit comme un artiviste. Il est rappeur, designer, réalisateur et panafricain membre de la LP-Umoja

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Chargée de production : Douce Dibondo

Au programme de ce premier épisode : la perception du racisme et des mobilisations, avec un pays où beaucoup de Noir-es ou Arabes français-es s’en vont en espérant subir moins de racisme (surtout à l’embauche). Un pays qui se pense comme celui des bisounours et de la bienveillance.
Le Canada. Où devrais-je dire les Canada(s), tant la différence de types et modalités d’organisation est palpable entre le Quebec (francophone) et le reste du pays.

Je reçois Robyn Maynard (@policingblack) , depuis Toronto. Robyn est une militante et essayiste canadienne que j’ai rencontré en 2017 à Montreal. Son dernier livre « NOIRES SOUS SURVEILLANCE. ESCLAVAGE, RÉPRESSION ET VIOLENCE D’ÉTAT AU CANADA » a été plébiscité tant par les militant-es que par la critique.

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Montage Douce Dibondo

Medam Yo Ranse! s’arrête ce n’est pas un adieu juste un au revoir, Fania Noël s’envolant pour d’autres aventures. Pour ce dernier numéro Fania Noël reçoit la romancière, et poétesse dont l’oeuvre regorge de personnages féminin aussi divers que complexe, complexes et nuancées, qui ne sont pas toujours brave s et peuvent meme être féroces, et c’est en cela qu’elles arrivent à renseigner sur la condition féminine en Haïti.

Femme puissante, poto-mitan, courageuses, zuzu , légère, facile, téméraire, revancharde, haineuse et parfois marâtre la littérature haïtiennes regorge archétypes de personnages féminin. Ces archétypes sont en conversation avec les stéréotypes sur les femmes présents dans la société que ce soit pour les confronter ou les conforter.

A travers des petites histoires, circonscrites à une famille, une lignée, un quartier ou l’île,  les romans éclairent la grande Histoire, les rapports entre les individus ce qui vivent et ceux qui ne sont plus, comme dans  L’Ange de Patriarche, dernier roman de Kettly Mars.

L’invitée de Fania Noël :

Kettly Mars : Écrivaine, poétesse et présidente du Centre Pen Haïti, en 2018 elle lance un concours de « réflexion et de débat sur la condition des femmes en Haïti »

Un siècle de luttes, de mobilisation, de confrontation , d’évolution, d’antagonisme, de victoire mais aussi de défaite. Ce siècle c’est celui du féminisme haïtien, dont on retrouve les racine

dès 1915 avec de nombreuses femmes actives au sein de l’Union patriotique contre l’occupation américaine , puis 1934 avec la formalisation officielle de la première organisation féministe haïtienne, la Ligue féminine d’action sociale.

Dans cet épisode il est question  de la production de pensée, d’idéologie et de théorie féministe en Haiti où le féminisme est marqué par les luttes du dedans ( contre le patriarcat, la corruption, la pauvreté, les inégalité ) mais aussi du dehors contre l’impérialisme, le néo-colonialisme et l’ingérence. Un mouvement féministe qui doit se battre contre es attaques de l’anti-féminisme qui se déploient par tout dans le monde, et aux récupération spécifique que l’on retrouve dans les pays du Suds global : l’ongisation des organisation.

Comment produire de la pensée féministe, lorsque les besoins de bases de la population ne sont pas couvert, que les espaces de reflexions sont en nombre si limitées, que l’Etat faillit à ses obligations minimales, e que les bailleurs transforment les groupes en gestionnaire de projets?

« Les marges sont à la fois un site « imposé par les structures oppressives » mais aussi « un site de possibilité radicale, un espace de résistance » ce sont les mots de l’intellectuelle, militante et figure du féminisme noire  bell hooks,

Pour discuter de la pensée féministe haïtienne,  Fania Noël reçoit Danièle Magloire

L’ invitée de Fania Noël:

Danièle Magloire sociologue et militante féministe porte-parole et membre du comité de coordination de l’organisation  Kay Fanm

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Les remarques sur Assa Traoré insinuent qu’avoir le visage défroissé, être propre sur soi, et une coiffure arrangée disqualifient les femmes Noires pour être considérée comme des “vraies” militantes ou capables de produire une pensée politique. Dans la deuxième partie il sera question de la nouvelles fausses bonne idée du gouvernement levée du secret médical dans les cas de violences conjugales.

Dans cet épisode

– Liberated Threads: Black Women, Style, and the Global Politics of Soul
Tanisha Ford

-We Wanted a Revolution: Black Radical Women, 1965–85

– Se défendre. Une philosophie de la violence, -Elsa Dorlin

Son : Enposib feat. Phyllisia Ross – Overdose

A la lumière des mobilisations contre les violences policières qui remettent au centre la questions Noire que ce soit en Amerique du Nord ou en France, l’Histoire et le destin d’Haïti éclaire plus que jamais la condition Noire, et l’antagonisme historique, persistant et indispensable entre la suprématie blanche et la liberation Noire .

Pour reprendre les mots de Toni Morrison, “We die. That may be the meaning of life. But we do language. That may be the measure of our lives”

« Nous mourrons. C’est sans doute le sens de la vie. Mais nous avons la parole, la pensée, pour mesurer nos existances »

Aujourd’hui Fania Noël reçoit une meserureuse, Edwidge Danticat, écrivaine, membre de l’ Académie américaine des arts et des lettres, lauréate du prix National Book Critics Circle pour la fiction aux États-Unis.

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Dans cet épisode


Camp d’été décolonial : qui a peur de la non-mixité et de l’antiracisme politique ?

Adeleke, Tunde. “Guerilla Intellectualism: Walter A. Rodney and the Weapon of Knowledge in the Struggle for Black Liberation.” Journal of Thought, vol. 35, no. 1, 2000, pp. 37–59.

Lecture : extrait de “Que Faire?” Lénine
Son : Eda – Michael Brun x Belo x (ft. Adekunle Gold)