Depuis plusieurs mois maintenant une question est sur toutes les bouches Kot kòb Petwo karibe A ? Une question qui a donnée corps aux revendications de toute une génération, la génération post 86. Une génération qui veut s’engager socialement pour protéger son avenir, dans un pays où plus de 51% de la population à moins 35 ans.
Pour en discuter nous recevons deux petrochallengeuses Katie-Flore Fils-Aimé et Emmanuella Douyon, puis Marie Murielle Morné membre de l’organisation féministe Fanm yo la
Le 25 novembre marque la journée internationale contre les violences faites aux femmes. D’après l’ONU, 35% des femmes dans le monde sont ou ont été victimes de violences domestiques. Récemment, c’est la mairesse de Tabarre Nice Simon qui a décidé de dénoncer publiquement les violences dont elle est victime de la part de son partenaire. Ce n’est pas la première femme publique qui décide que li pap fè silans.
L’impunité reste la norme aussi bien pour les hommes qui battent – parfois jusqu’à la mort – leurs compagnes que pour les personnes qui protègent les auteurs de ces faits. Dans cet épisode nous présenterons la réalité des violences domestiques, leurs conséquences ainsi que les raisons politiques, économiques et sociales qui les rendent si fréquentes. Nous parlerons aussi des luttes menées contre le phénomène et ce que nous pouvons faire collectivement pour les combattre.
Host : Fania Noël
Invitées
Sabine Lamour – Sociologue, professeure et féministe. Coordinatrice de Solidarite Fanm Ayisyèn. Elle vient de sortir un ouvrage qu’elle co-dirige avec Denyse Côté Déjouer le silence : Contre-discours sur les femmes haïtiennes.
Nathalie Coicou, psychologue clinicienne intervient depuis 13 ans auprès de filles et de femmes victimes de violence de genre (violence sexuelle, domestique/conjugale) au sein d’organisations féminines ou d’autres institutions d’accueil. Elle est membre de la Concertation Nationale contre les Violences Faites aux Femmes et professeure de psychologie à l’UEH.
Joeanne Joseeh – Comédienne et dramaturge et membre de l’organisation féministe Nègès Mawon
Dans ce premier épisode nous parlons de sexualité et de plaisir féminin. Pourquoi les femmes en couple hétérosexuel sont celles qui ont le moins d’orgasmes ? Un sujet qui nous permet d’aborder les questions du consentement, la masturbation, le couple, la “réputation”…
Invitées Leïla Lherisson – Chanteuse et auteure compositeure Gaëlle Bien-Aimé – Comédienne et militante féministe membre de Negès Mawon Laëtitia Degraff – Psychologue et sexologue
Matériel sonore Chassy – Li dous Coup de Girl #4 – Gaëlle Bien-Aimé LilBirdLeii – IN2U ft Young Belushi
Le format change un peu pour cette deuxième saison, toujours court, mais il y aura des invité-e-s et vu ma situation géographique on naviguera entre Paris et Haïti ( parfois New-York).
Au programme du premier épisode la saison 2, la mobilisation en Haïti contre la corruption avec le #PetroCaribeChallenge #KotKòbPetroCaribeA, puis on ( je) parle du choix d’aller vivre en Haïti. On termine avec la rubrique actu, et comme d’habitude une petite lecture qui fait du bien en ce jour qui marque la naissance de Jean-Jacques Dessalines : des extraits de l’ Acte d’indépendance de la République d’Haïti.
Pour ce deuxième épisode, je réponds à deux questions, l’une autour des violences policières et du traitement de l’affaire de Champigny (agente de police frappée en décembre dernier) et l’autre sur comment lutter ici contre le racisme tout en prenant compte le néo-colonialisme/impérialisme de la France. Spoiler : Panafricanisme
Le #3 sera enregistré en Haïti, donc n’hésitez pas à poser des questions (pour poser des questions c’est par ici) en lien.
Ambiance sonore
Alabama Shakes – Heartbreaker
Maboula Soumahoro et Aymeric Patricot dans un extrait de Ce soir ou jamaisdu 30 octobre 2015
Casey lors de la Table ronde “Identités féminines afropéennes face aux violences publiques” du 25 novembre 2017