Clap de fin pour Nwar Atlantic ! Au programme de ce tout dernier numéro du podcast, les féminismes sénégalais sont à l’honneur. “Laissez les femmes sénégalaises tranquilles”, c’était le theme d’un space twitter la semaine passé, mais le theme n’est pas nouveau. Les féministes sénégalaises sont sur le pied de guerre au Senegal mais aussi dans la diaspora. On connait l’oeuvre de Mariama Bâ, Fatou Sow ou Fatou Kine Camara, mais les luttes contemporaine des féministes sénégalaise sont pris en étau entre lutte du dedans et lutte du dehors. Aujourd’hui je reçois la sociologue et féministe sénégalaise Laïty Fary depuis Dakar.

Impliquée dans plusieurs groupes, Laïty Fary est membre fondatrice du collectif Jàma, qui a lancé #DeetDuWaaw #SiifNaDakk, une campagne de sensibilisation et d’identification des stratégies communautaires de lutte contre les violences sexuelles au Sénégal. Depuis avril 2021, elle est la responsable dun projet piloté par le laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs/Afrique-Diasporas (LASPAD) de l’université Gaston Berger de Saint-Louis centré sur l’accueil des adolescentes victimes de violences sexistes et la prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive ainsi que des droits connexe. Laity a un pied aussi au Canada, elle est impliqué dans le centre Simone de Beauvoir de l’Université Concordia et co-fondatrice de Kêr Nomade un collectif de féministes Noires de Montreal centré sur la santé mentale. Laïty Fary enseigne des cours sur les mouvements féministes et mouvements anti-coloniaux à l’Université Saint Paul. Et prévoit bientôt un cours genre et cinema à Dakar.

Cet épisode est dédié à bell hooks, dont l’oeuvre a assuré nos pas, lorsqu’ils étaient difficiles à faire.

Lire et et relire ( ou ré-écouter) doivent être au coeur des conversations sur l’accessibilité de la pensée critique, théorique et idéologique. Et c’est pour cela que l’un des enjeux des luttes c’est arracher du temps pour se former, découvrir et revasser. En effet, il n’est pas possible de construire une pensée complexe et critique en faisant l’économie de l’apprentissage afin de se former à confronter ses idées, accords et dessacords. C’est en faisant cet apprentissage que l’on parvient à faire la distinction entre une oeuvre importante mais difficile à appréhender, et une oeuvre qui cache sa banalité derrière des formulations ardues.

Cet épisode est découpé en deux parties et dans la seconde partie Elsa Rakoto, Maboula Soumahoro, Amzat Boukari-Yabara, Elom 20ce, Serge Bayala, Gessica Généus et Pamela Ohene-Nyako nous disent pour quoi elles/ils lisent et nous offre quelques recommandations de la lecture.

Jingle: nickylars beats
Chargée de production : Mukashyaka Nsengimana

Back to school, to mark the occasion, today’s topic is guerilla intellectualism or as I often saying doing/holding a PhD  is not activism. Exceptionalism is not a political project, nor the fact of diversifying prestigious institutions. What does it mean to be a scholarly activist?  Does academia stand in solidarity with revolutions or social change? To try to answer, in this episode we will use a compass, that of the activist, historian, and Guyanese politician Walter Rodney. A compass that always shows the direction of the revolution, using one of its concepts: guerilla intellectualism.

Rebecca A. Wilcox is a PhD student at Princeton Theological Seminary concentrating in Religion and Society. Her research uses analytics of spectral theory, antiBlackness, and Black feminism to explore the hauntings of Black, radical, epistemologies honed out of underground economies. Wilcox is from the Bronx, New York where she was raised by her mother and five siblings. She is a proud HBCU alumna of Clark Atlanta University.

🎵Jingle : @nickylarsbeats
Chargée de production : muka.shine
Interprétation vers le français : Patricia 
Interprétation vers l’anglais : Jo

C’est la rentrée, pour marquer le coup, au programme de cet épisode guérilla intellectualism ou comme je le dis souvent faire un doctorat ce n’est pas du militantisme. En effet l’exeptionnalisme n’est pas un projet politique, ni le fait de diversifier les institutions prestigieuses. Qu’est-ce qu’un-e universitaire engagé/militant ? Le champs universitaire accompagne -t-il les demandes de révolution ou changement sociale ? Pour essayer d’y répondre dans cet épisode nous servirons d’une boussole, celle du militant, historien et homme politique guyanais Walter Rodney. Une boussole qui montre toujours la direction de la révolution en nous servant d’ un de ses concepts : guérilla intellectualism. 

Mon invitée est Rebecca A. Wilcox. Originaire du Bronx (NY) Rebecca est doctorante Princeton Theological Seminary, ses champs de recherche sont religion et la société. Ses recherches allient l’analyse de la théorie spectrale, de la negrophobie et du Féminisme Noir afin d’ explorer les empreintes des épistémologies noires, radicales et affinées des économies alternatives. Éléve par sa mère et ses cinq frères et soeurs, elle est fière d’être une ancienne élève d’une HBCU : l’Université Clark d’Atlanta.

🎧 Bonne écoute et n’hésitez pas à nous partagez vos réflexions en commentaires, DM et stories!

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🎵Jingle : @nickylarsbeats
Chargée de production : muka.shine
Interprétation vers le français : Patricia 
Interprétation vers l’anglais : Jo

Si vous trainez un peu sur Twitter vous avez surement vu passer ce hashtag. Depuis 2018 une crise couve avec des éruptions sporadiques, mais 2020 a marqué une accélération dans le pire : vague de kidnappings, l’ancien président Jovenel Moise qui ne veut pas quitter le pouvoir et la bourgeoisie qui renforce ses monopoles.

Une population prise en étau entre le pouvoir politique et ses complices de la bourgeoise, l’opposition politique traditionnel tout aussi corrompue, la communauté international et ses velléités d’ingérence et les gangs, bras armées des politiques.#FreeHaiti rejoint la liste de hashtag de mobilisation en dehors des frontières, la liste des revendications et longues , les recuperation aussi.

La mobilisation de la population contre la corruption et pour un changement radical est porté par différents secteurs de la société civile, et en premières lignes on retrouve les féministes. Pour en parler je reçois Pascale Solages, militante de l’organisation féministe Nègès Mawon et du collectif contre la corruption “Nou pap dòmì”. Ce podcast a été enregistré dans un forme un peu particulier en effet notre conversation a eu lieu sur clubhouse, dans une room du club “Féminismes Noirs”co-organisée par Mwasi Collectif.

A l’occasion du 8 mars cet épisode de Nwar Atalntic voyage en féminismes Nwar de Port-au-Prince à Paris, avec un stop aux frontières. Le point départ est le mouvement féminisme de première République Noir, Haïti, avec un extrait d’entretien avec la sociologue et militante féministe Danièle Magloire. Suivi d’affaires de papiers et de paperasse, avec la sociologue Rose-Myrlie Joseph qui travaille les conditions de vie des travailleuses domestiques migrantes en France. Terminus : l’afroféminisme et un des spectres qui semble menacer l’ l’Université française : l’intersectionnalité.

Jingle nickylars beats
Chargée de production : Douce Dibondo

InsolentEs, sarcastiques, connectéEs, désillusionnéEs et résolument NoirE . Ce sont nos bébés 2000 aussi appelle gen Z. Les bébés 2000 veulent en découdre bien sure avec le racisme mais aussi la politique de respectabilité, le capitalisme et Kerry James. Il faut avouer que leur situation n’est pas radieuse : les miettes du gateaux sont de plus en plus petites, couplé à cela des crises économiques, sanitaires et politiques des plus en plus fréquentes. Ajouté à cela qu’être Noire en France reste un bourbier, avec son lots de discriminations mais aussi de problèmes identitaires.

Pour en parler je reçois une star de l’internet, il nous a offert un tube de l’été « En quoi c’est raciste », Divine membre de l’équipe du podcast The Why et est un des fondateurs Alt Noire

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Chargée de production : Douce Dibondo

Les montres à complications, le ski, la verdure, le calme, la neutralité, le chocolat, l’évasion fiscale et le racisme.
Au programme de cet épisode : la Suisse. Un pays imperturbable, ni les guerres, ni les expéditions coloniales ou les génocides ne font vaciller la posture de neutralité de la Suisse. Car c’est bien de ce dont il s’agit : une posture.

La Suisse est loin d’être neutre, surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir les fonds de crime contre l‘humanité comme l’esclavage, la colonisation ou l’holocauste. La Suisse ne fait pas mieux que les autres pays européens en matière de racisme et de discrimination et exporte comme les autres l’impérialisme occidentale, mais avec plus de subtilité.

Pour en parler je reçois une sista afroféministe : Pamela Ohene-Nyako, assistante au sein de l’Unité d’histoire contemporaine de l’Université de Genève. Pamela prépare une thèse sur l’internationalisme des femmes noires-européennes de la fin des années 1960 à 2001. Pamela est également la fondatrice d’Afrolitt’, une plateforme littéraire bilingue dont le but est la promotion, la réflexion critique et la guérison autour de la littérature produite par les personnes d’ascendance africaine. Les activités comprennent des discussions autour de livres, deux séries web, ainsi que d’autres événements littéraires.

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Chargée de production : Douce Dibondo