Après le dossier de Libé sur l’antiracisme, des pendules devaient être mise à l’heure c’est ce qu’on à fait avec Sihame Assbague :

Politisés et impertinents, actifs sur les réseaux sociaux et remontés contre la gauche des droits de l’homme (mais pas qu’elle)… la génération post-Touche pas à mon pote, née de l’immigration, clive et suscite l’inquiétude des antiracistes universalistes & du pouvoir blanc. Libération, qui lui consacrait un dossier spécial ce lundi 4 avril 2016, s’étant royalement planté, nous corrigeons ici ses erreurs. Sans rancune Libé mais la prochaine fois qu’on doit faire le taf, payez-nous au moins 🙂

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Le cas BET n’est qu’un énième épisode dans la récurrence de l’invisibilisation des Noir(e)s de France. Tout le monde aime la culture noire, la consommer voire l’exploiter, mais dès qu’il s’agit de nous laisser prendre la parole ou pis encore, de parler des différentes formes que prend la négrophobie, il n’y a plus personne. Certes, la chaîne BET, fondée aux Etats-Unis par un entrepreneur noir, n’appartient plus à des Noir(e)s depuis quelques années déjà. D’ailleurs le Black Twitter américain pointe souvent le fait que le seul programme de BET qui reste icôniquement noir est les BET Music Award. Mais est-ce une raison suffisante pour exclure les Noir(e)s de France du paysage audiovisuel français ?

1. Evrything but the burden (Tout sauf le fardeau)

La divulgation d’une photographie de l’équipe de BET sans Noir(e)s (BET qui rappelons-le signifie « Black Entertainment Network » à savoir « Chaîne de Divertissement Noir ») est on ne peut plus édifiante. Même pour le métier d’animateur télé sur une chaîne censée leur être dédiée, les Noir(e)s ne sont pas dignes d’être sélectionné(e)s. Sortir une fois de plus les Noir(e)s du cadre de la photo, c’est nier leur existence. Le faire en brandissant un multiculturalisme de façade, c’est aussi perpétuer cette idée que les Noir(e)s devraient se contenter des miettes de représentativité qu’on leur accorde. Force est de constater que notre pays est une nouvelle fois frappée d’amnésie sélective quand il s’agit de la représentation des racisé.e.s sur le petit écran. Ainsi, ceux qui applaudissaient hier l’arrivée d’Harry Roselmack sur TF1, signe d’une prétendue évolution vers une société post-raciale, sont les mêmes qui, aujourd’hui, remettent en question l’indignation des communautés noires qui refusent de se laisser écarter du petit écran. Lire la suite sur Médiapart