Si vous trainez un peu sur Twitter vous avez surement vu passer ce hashtag. Depuis 2018 une crise couve avec des éruptions sporadiques, mais 2020 a marqué une accélération dans le pire : vague de kidnappings, l’ancien président Jovenel Moise qui ne veut pas quitter le pouvoir et la bourgeoisie qui renforce ses monopoles.

Une population prise en étau entre le pouvoir politique et ses complices de la bourgeoise, l’opposition politique traditionnel tout aussi corrompue, la communauté international et ses velléités d’ingérence et les gangs, bras armées des politiques.#FreeHaiti rejoint la liste de hashtag de mobilisation en dehors des frontières, la liste des revendications et longues , les recuperation aussi.

La mobilisation de la population contre la corruption et pour un changement radical est porté par différents secteurs de la société civile, et en premières lignes on retrouve les féministes. Pour en parler je reçois Pascale Solages, militante de l’organisation féministe Nègès Mawon et du collectif contre la corruption “Nou pap dòmì”. Ce podcast a été enregistré dans un forme un peu particulier en effet notre conversation a eu lieu sur clubhouse, dans une room du club “Féminismes Noirs”co-organisée par Mwasi Collectif.

A l’occasion du 8 mars cet épisode de Nwar Atalntic voyage en féminismes Nwar de Port-au-Prince à Paris, avec un stop aux frontières. Le point départ est le mouvement féminisme de première République Noir, Haïti, avec un extrait d’entretien avec la sociologue et militante féministe Danièle Magloire. Suivi d’affaires de papiers et de paperasse, avec la sociologue Rose-Myrlie Joseph qui travaille les conditions de vie des travailleuses domestiques migrantes en France. Terminus : l’afroféminisme et un des spectres qui semble menacer l’ l’Université française : l’intersectionnalité.

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Chargée de production : Douce Dibondo

InsolentEs, sarcastiques, connectéEs, désillusionnéEs et résolument NoirE . Ce sont nos bébés 2000 aussi appelle gen Z. Les bébés 2000 veulent en découdre bien sure avec le racisme mais aussi la politique de respectabilité, le capitalisme et Kerry James. Il faut avouer que leur situation n’est pas radieuse : les miettes du gateaux sont de plus en plus petites, couplé à cela des crises économiques, sanitaires et politiques des plus en plus fréquentes. Ajouté à cela qu’être Noire en France reste un bourbier, avec son lots de discriminations mais aussi de problèmes identitaires.

Pour en parler je reçois une star de l’internet, il nous a offert un tube de l’été « En quoi c’est raciste », Divine membre de l’équipe du podcast The Why et est un des fondateurs Alt Noire

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Chargée de production : Douce Dibondo

Les montres à complications, le ski, la verdure, le calme, la neutralité, le chocolat, l’évasion fiscale et le racisme.
Au programme de cet épisode : la Suisse. Un pays imperturbable, ni les guerres, ni les expéditions coloniales ou les génocides ne font vaciller la posture de neutralité de la Suisse. Car c’est bien de ce dont il s’agit : une posture.

La Suisse est loin d’être neutre, surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir les fonds de crime contre l‘humanité comme l’esclavage, la colonisation ou l’holocauste. La Suisse ne fait pas mieux que les autres pays européens en matière de racisme et de discrimination et exporte comme les autres l’impérialisme occidentale, mais avec plus de subtilité.

Pour en parler je reçois une sista afroféministe : Pamela Ohene-Nyako, assistante au sein de l’Unité d’histoire contemporaine de l’Université de Genève. Pamela prépare une thèse sur l’internationalisme des femmes noires-européennes de la fin des années 1960 à 2001. Pamela est également la fondatrice d’Afrolitt’, une plateforme littéraire bilingue dont le but est la promotion, la réflexion critique et la guérison autour de la littérature produite par les personnes d’ascendance africaine. Les activités comprennent des discussions autour de livres, deux séries web, ainsi que d’autres événements littéraires.

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Chargée de production : Douce Dibondo

On a tou-te-s en tête une organisation, un groupe ouun projet qui s’est effondré à cause d’un conflit. Dans les communautés Noire souvent l’argument- qui est en passant negrophobe – est que notre problème principale est que l’on ne pourrait rien faire ensemble ou qu’il n’y a pas de soutien. La vie d’une organisation, comme tout groupe, est traversé de rapport de pouvoirs, plus ou moins explicites mais aussi de conflits voir de violence. En tant qu’afrofeministe la question des conflits et de la violence est une question centrale lorsqu’on pense aux places et la sécurité des femmes Noires dans les mouvement noirs

Pour parler de la résolution de conflit, je reçois une compatriote diabolique haïtienne, Nathela Batraville

Nathalie est professeure adjointe en études féministes à l’Université Concordia. Ses travaux portent sur l’afroféminisme, l’abolition de la prison, les théories décoloniales et queers, et les productions culturelles de l’Atlantique noir

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Chargée de production : Douce Dibondo


La musique fait partie des éléments les plus forts et marqués identitairement des cultures Africaine et caribéennes. Que ce soit pour célébrer, pleurer, s’encourager ou lutter, il y a toujours une bande son.
Les mouvement panafricains et des indépendances ont fait la part belle aux artistes, mais quant est-il pour la révolution panafricaine du XXIe siècle qu’on attend et espère, aura-t-elle une B.O ?

Pour en parler je reçois Elom 20ce, un « cogneur de l’invisible ». togolais qui se définit comme un artiviste. Il est rappeur, designer, réalisateur et panafricain membre de la LP-Umoja

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Chargée de production : Douce Dibondo

Au programme de ce premier épisode : la perception du racisme et des mobilisations, avec un pays où beaucoup de Noir-es ou Arabes français-es s’en vont en espérant subir moins de racisme (surtout à l’embauche). Un pays qui se pense comme celui des bisounours et de la bienveillance.
Le Canada. Où devrais-je dire les Canada(s), tant la différence de types et modalités d’organisation est palpable entre le Quebec (francophone) et le reste du pays.

Je reçois Robyn Maynard (@policingblack) , depuis Toronto. Robyn est une militante et essayiste canadienne que j’ai rencontré en 2017 à Montreal. Son dernier livre « NOIRES SOUS SURVEILLANCE. ESCLAVAGE, RÉPRESSION ET VIOLENCE D’ÉTAT AU CANADA » a été plébiscité tant par les militant-es que par la critique.

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Montage Douce Dibondo

Le numéro d’Enquête exclusive consacré aux « Africains de Paris » a suscité de vives critiques de la part de noirs résidant en France. Nous sommes également agacés (quoique pas surpris) par cet énième documentaire qui a pour but d’analyser des immigrés ou enfants d’immigrés par le prisme de leur « intégration » réussie ou non (selon les critères de qui ?).

Nous nous méfions déjà de Bernard de la Villardière que sa réputation précède quant à son regard plein de mépris et de préjugés sur les populations issues de l’immigration vivant en banlieue.

En clair, nous n’attendions rien de bon de ce documentaire, et n’aurions certainement pas pris la peine de le critiquer en temps normal. Ce qui nous incite à prendre la parole, et nous inquiète, ce sont les critiques – du moins les plus entendues – formulées par certains noirs sur les réseaux sociaux.

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Le cas BET n’est qu’un énième épisode dans la récurrence de l’invisibilisation des Noir(e)s de France. Tout le monde aime la culture noire, la consommer voire l’exploiter, mais dès qu’il s’agit de nous laisser prendre la parole ou pis encore, de parler des différentes formes que prend la négrophobie, il n’y a plus personne. Certes, la chaîne BET, fondée aux Etats-Unis par un entrepreneur noir, n’appartient plus à des Noir(e)s depuis quelques années déjà. D’ailleurs le Black Twitter américain pointe souvent le fait que le seul programme de BET qui reste icôniquement noir est les BET Music Award. Mais est-ce une raison suffisante pour exclure les Noir(e)s de France du paysage audiovisuel français ?

1. Evrything but the burden (Tout sauf le fardeau)

La divulgation d’une photographie de l’équipe de BET sans Noir(e)s (BET qui rappelons-le signifie « Black Entertainment Network » à savoir « Chaîne de Divertissement Noir ») est on ne peut plus édifiante. Même pour le métier d’animateur télé sur une chaîne censée leur être dédiée, les Noir(e)s ne sont pas dignes d’être sélectionné(e)s. Sortir une fois de plus les Noir(e)s du cadre de la photo, c’est nier leur existence. Le faire en brandissant un multiculturalisme de façade, c’est aussi perpétuer cette idée que les Noir(e)s devraient se contenter des miettes de représentativité qu’on leur accorde. Force est de constater que notre pays est une nouvelle fois frappée d’amnésie sélective quand il s’agit de la représentation des racisé.e.s sur le petit écran. Ainsi, ceux qui applaudissaient hier l’arrivée d’Harry Roselmack sur TF1, signe d’une prétendue évolution vers une société post-raciale, sont les mêmes qui, aujourd’hui, remettent en question l’indignation des communautés noires qui refusent de se laisser écarter du petit écran. Lire la suite sur Médiapart