Au programme de ce premier épisode : la perception du racisme et des mobilisations, avec un pays où beaucoup de Noir-es ou Arabes français-es s’en vont en espérant subir moins de racisme (surtout à l’embauche). Un pays qui se pense comme celui des bisounours et de la bienveillance.
Le Canada. Où devrais-je dire les Canada(s), tant la différence de types et modalités d’organisation est palpable entre le Quebec (francophone) et le reste du pays.
Je reçois Robyn Maynard (@policingblack) , depuis Toronto. Robyn est une militante et essayiste canadienne que j’ai rencontré en 2017 à Montreal. Son dernier livre « NOIRES SOUS SURVEILLANCE. ESCLAVAGE, RÉPRESSION ET VIOLENCE D’ÉTAT AU CANADA » a été plébiscité tant par les militant-es que par la critique.
Jingle nickylars beats
Montage Douce Dibondo
négrophobie
«Black, chics et festifs ». Pour une critique du documentaire de M6 sans mépris de classe ni haine des cultures afros
Le numéro d’Enquête exclusive consacré aux « Africains de Paris » a suscité de vives critiques de la part de noirs résidant en France. Nous sommes également agacés (quoique pas surpris) par cet énième documentaire qui a pour but d’analyser des immigrés ou enfants d’immigrés par le prisme de leur « intégration » réussie ou non (selon les critères de qui ?).
Nous nous méfions déjà de Bernard de la Villardière que sa réputation précède quant à son regard plein de mépris et de préjugés sur les populations issues de l’immigration vivant en banlieue.
En clair, nous n’attendions rien de bon de ce documentaire, et n’aurions certainement pas pris la peine de le critiquer en temps normal. Ce qui nous incite à prendre la parole, et nous inquiète, ce sont les critiques – du moins les plus entendues – formulées par certains noirs sur les réseaux sociaux.
BET France, Othello, Comédie Française… Invisibles tant que nous serons Noir.e.s
Le cas BET n’est qu’un énième épisode dans la récurrence de l’invisibilisation des Noir(e)s de France. Tout le monde aime la culture noire, la consommer voire l’exploiter, mais dès qu’il s’agit de nous laisser prendre la parole ou pis encore, de parler des différentes formes que prend la négrophobie, il n’y a plus personne. Certes, la chaîne BET, fondée aux Etats-Unis par un entrepreneur noir, n’appartient plus à des Noir(e)s depuis quelques années déjà. D’ailleurs le Black Twitter américain pointe souvent le fait que le seul programme de BET qui reste icôniquement noir est les BET Music Award. Mais est-ce une raison suffisante pour exclure les Noir(e)s de France du paysage audiovisuel français ?
1. Evrything but the burden (Tout sauf le fardeau)
La divulgation d’une photographie de l’équipe de BET sans Noir(e)s (BET qui rappelons-le signifie « Black Entertainment Network » à savoir « Chaîne de Divertissement Noir ») est on ne peut plus édifiante. Même pour le métier d’animateur télé sur une chaîne censée leur être dédiée, les Noir(e)s ne sont pas dignes d’être sélectionné(e)s. Sortir une fois de plus les Noir(e)s du cadre de la photo, c’est nier leur existence. Le faire en brandissant un multiculturalisme de façade, c’est aussi perpétuer cette idée que les Noir(e)s devraient se contenter des miettes de représentativité qu’on leur accorde. Force est de constater que notre pays est une nouvelle fois frappée d’amnésie sélective quand il s’agit de la représentation des racisé.e.s sur le petit écran. Ainsi, ceux qui applaudissaient hier l’arrivée d’Harry Roselmack sur TF1, signe d’une prétendue évolution vers une société post-raciale, sont les mêmes qui, aujourd’hui, remettent en question l’indignation des communautés noires qui refusent de se laisser écarter du petit écran. Lire la suite sur Médiapart
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