L’an dernier aux États-Unis, le rappeur Tory Lanez a été jugé pour avoir tiré sur la chanteuse Megan Thee Stallion. En janvier, en Grande-Bretagne, le footballeur français Benjamin Mendy a été jugé pour dix accusations de viol et d’agression sexuelle. Lanez a été reconnu coupable en décembre, Mendy non coupable dans huit des dix accusations tout en restant poursuivi pour deux accusations, un viol et une tentative de viol.

Dans les deux cas, les procès et les verdicts ont donné lieu à d’importants débats et confrontations sur les réseaux sociaux, avec des attaques misogynoir (1) ciblées contre les Black Feminist et les afroféministes (2) anticarcérales. Au cœur de ces attaques, l’utilisation des féminismes noirs à des fins de récupération.

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Au programme du #2 de la série “Des amis qui vous veulent du bien” : incompétence stratégique, charge mentale, division du travail domestique dans le couple et recours aux travailleuses domestiques migrantes, le tout analysé avec les recherches de la sociologue Rose-Myrlie Joseph.

19h27
« Je suis là, je suis là ! » Triomphante, Chloé dévale l’escalier. Bien que ce soit une bataille quotidienne, la victoire sur le coucher n’est jamais assurée. Laure et Julien affichent un air déçu de ne pas voir leurs filleuls ce soir.

19h39
La commande du traiteur thaïlandais du coin de la rue arrivée à 19h17 peut enfin être entamée et la discussion prend son rythme :
Laure : Là on a encore une merde avec le toit, et les devis sont ridiculement chers.
Julien : On va finir par le faire nous-mêmes, en regardant des tutos sur YouTube.
Chloé : Au cabinet, on a un client qui a une entreprise de rénovation, je peux lui en toucher deux mots et voir s’il peut vous faire un prix.
Julien : Tu es sûre, ça ne te pose pas problème ?
Chloé : Mais n…
« Bien sûr que non, en plus c’est pas tous les jours que les cabinets comptables peuvent faire du pro-bono », interrompt Paul d’un ton jovial.
Chloé : Je lui en parle demain… Ohlala si vous saviez ! Son dossier est un casse-tête, il…
Paul, lui passant la main sur le dos : « Chouchou, jeudi soir, pas de casse-tête au programme. » Il ponctue la phrase par une bise dans le cou et poursuit : « J’ai pas trouvé la sauce vietnamienne. »
Chloé se lève pour prendre la sauce.

19h58
Chloé est de retour à table avec la sauce qui se trouvait dans le placard des sauces.

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L’absence de femmes dans la catégorie la plus prestigieuse des Césars, « meilleur film », à la 48e cérémonie des Césars, a très vite été éclipsée par le grand gagnant, La Nuit du 12 de Dominik Moll, nominé dix fois et reparti avec six récompenses, dont celle du meilleur film. On y suit deux inspecteurs de la police judiciaire, enquêtant sur le viol et le meurtre de Clara (Lula Cotton-Frapier).

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Valentin n’aurait jamais pensé que la sortie tant attendue de son premier livre, tiré de sa thèse, serait le point de départ de la plus grande injustice qu’il aurait à subir dans sa vie. Il ne cesse de lire et relire l’unique recension, rien ne lui a été épargné, dans cet article  réalisé par une « parfaite inconnue, sans autorité dans la matière ». Comment cette personne pouvait-elle sérieusement qualifier son ouvrage de « limite de masculinisme ? ».

Valentin aime les livres. Dans son groupe d’amis, il jouit du qualitatif d’intellectuel, qu’il feint de nier, mais ses petits gloussements cachent mal le plaisir que ce titre lui procure. Il aime les livres, les commenter, en débattre et les recommander, ou plutôt les prescrire. Un livre pour chaque problème, et un problème pour chaque livre. Et comme tout amoureux des livres, de la Culture, la liste des choses qui le révolte reflète son sens certain de la morale et du beau: les liseuses électroniques, la musique avec « des paroles qui ne font pas sens », les personnes qui jettent les livres, celles qui lisent des ouvrages indigents : succès commerciaux, arlequins, mangas (liste non exhaustive), les personnes qui n’ont pas lu les sept tomes de la Recherche du temps perdu, mais aussi celles qui ont gaspillé leur temps à lire tous les tomes du Seigneur des anneaux, les blockbusters, les personnes qui ne savent pas prononcer correctement Durkheim ou Brecht.

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Bye Bye The Lexicon, bonjour The Lexicion !
C’est la fin du Lexicon comme vous le connaissez, en avril c’est un nouveau format et un nouveau contenu heberge par Line super plateforme qui vous recevrez. Les details seront bientot devoiler. Et pour finir, I’extraordinaire Saidiya V. Hartman dont I’un des livres [Lose Your Mother: A Journey Along the Atlantic Slave Route] sort bientot (enfin !!) en frangais traduit par Maboula Soumahoro.

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On January 14th, Alice Diop was presenting her most recent film at the NYC Film Forum and the Africa Center. Critics and international festivals have praised Alice Diop’s first feature film for its cinematography, narrative, and acting. After earning the Lion of the Future and the Golden Lion at Venice, Saint Omer won the César of best first film at the 48th César ceremony on Friday, February 24. Saint Omer displayed a lexicon of shadowiness mastering the art of fragments—a cinematographic embodiment of Saidiya Hartman’s ‘critical fabulation’ methodology coined in her essay “Venus in Two Acts.”1 Although Saint Omer cannot be reduced to an “inspired by real-life” film, the film offers an acute awareness of Black subjectivities, silence, and its shadows.

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Hello, La fin de l’hiver (qui ne semble pas avoir commencé) approche, la newsletter est consacrée aux concepts « délibérée mais pas conspirationnel » et prison fix tirés du livre de l’universitaire anti-carcérale et figure du Black feminist geography, paru en 2007 aux éditions University of California Press : 

Ruth Wilson Gilmore
Golden Gulag: Prisons, Surplus, Crisis, and Opposition in Globalizing California

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Décolonial, colonialité, décoloniser… Soixante ans après la deuxième vague d’indépendances nationales, la question décoloniale est toujours (voire encore plus) d’actualité. Depuis des dizaines d’années, militant·es et universitaires démontrent qu’en termes économiques et géopolitiques les pratiques coloniales n’ont pas disparu : elles se sont recomposées et adaptées au contexte post-indépendance.

La Françafrique et les relations cordiales (et très intéressées) entre la France et ses anciennes colonies n’est pas morte, comme en témoignent les interventions militaires françaises dans le Sahel ou la survivance du franc CFA.

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Since its emergence in the French context, academics and activists have clashed over the definition of “intersectionality,” but also intramurally within those spaces where questions of legitimate forms of knowledge remain a point of contention. In this paper, I will map the paradoxical circulation of intersectionality by focusing on how the concept participated in the shaping of both alliances and antagonisms amongst and between activist organizations, academia, mainstream political groups, and the French State. This same intersectionality, which has given birth to significant intellectual channels of debate among scholars, feminists, and anti-racist activists (but also between scholars and activists), is nevertheless presented as a homogeneous and unified object. There exists another paradox: anti-racist and leftist political activists criticize intersectionality, arguing that it can be co-opted by neoliberalism or femonationalism. Yet the reality is that the reconfiguration of reactionary discourses in France has recoded intersectionality to mean “Islamist fundamentalism/racialism/anti-universality.”

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Hello 2023 avec 💫bell hooks🖤 pour parler de cinéma, et du regard contestataires [ oppositonal gaze] des femmes Noires face aux représentations à l’écran. Un concept développé en 92 dans l’essai The Oppositional Gaze: Black Female Spectators, qu’on retrouve dans le livre Reel to Real. Race, class and sex at the movies paru en 1996

“Spaces of agency exist for black people, wherein we can both interrogate the gaze of the Other but also look back, and at one another naming what we see. The ‘gaze’ has been and is a site of resistance for colonized black people globally. Subordinates in relation of power learn experientially that there is a critical gaze, one that ‘looks’ to document, one that is oppositional. In resistance struggle, the power of the dominated to assert agency by claiming and cultivating ‘awareness’ politicizes ‘looking’ relations-one learns to look a certain way in order to resist.” bell hooks


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